Je me suis vu avec un groupe lors d’un voyage de parapente en Afrique du Sud. Descendu de l’avion, j’y ai retrouvé mon guide, Duan.
Cape Town, un nom qui me donne une émotion ! Sous la surveillance de l’accompagnateur, nous déplions nos ailes à Signal Hill, pour un petit vol de fin de journée, à peine deux heures après notre arrivée.
Lundi matin, au réveil, le rêve semble continuer ! Tant mieux il me plait, il est tellement réaliste ! Un jardin fleuri et un soleil radieux encadrent ce petit déjeuner. En route vers l’Est sur la Garden Route, à destination de Wilderness. A l’arrivée, la grisaille nous attend, pas de vol. Mais tout le monde est heureux de partager un braai, la viande cuite au feu de bois.
Le jour suivant, la météo est avec nous et nous offre une superbe journée de vol à Sedgefield. Du soleil et un petit vent nous porte des heures durant.
Mercredi matin, encore de belles images de la veille dans les yeux, nous choisissons de nous rendre sur le site de Kleinkranz. En bordure directe de l’Océan indien, cette falaise offre un vol magnifique lorsque les vents sont bien orientés et relativement soutenus. C’est le calme plat à notre arrivée. Mais la vue splendide nous fait oublier le temps. On sait que dans les rêves, le temps est variable. Peut-être comme en réalité en fait !
A la mi-journée, la brise semble se lever, les premières ailes se déploient et c’est parti ! Ça porte ! Les huit kilomètres de falaise s’offrent à nous ! Et comme si le rêve n’était pas déjà parfait, des dauphins viennent jouer dans les vagues, quelques dizaines de mètres en dessous de nous. La magie de les voir semblant littéralement voler dans un milieu différent du nôtre !
Au loin, nous apercevons également quelques baleines ! Nous n’en pouvons plus et espérons que nous n’allons par sortir de ce rêve si parfait !
Merci à cette si belle région pour ces cadeaux !
Jeudi matin, il est temps de migrer vers l’Ouest pour se diriger vers Hermanus. Duan et Waibeli proposent au groupe de faire un détour d’une heure afin de se rendre au Cap Agulhas. Idée ravissant l’ensemble de la troupe.
Après quelques kilomètres de route, d’un point de vue, nous apercevons les dauphins venus nous souhaiter un bon voyage !
Après avoir traversé des étendues de blé à perte de vue, nous parvenons au point le plus austral du continent africain. L’émotion est à son comble. Il n’y a plus rien entre nous et l’Antarctique, si ce n’est des milliers de kilomètres d’océan.
Comme si le moment présent n’était pas assez parfait, un petit vent de 20 km/h nous donne des idées de vol. Une colline de 50 mètres et nous nous envolons pour une heure de soaring. Le vol le plus au Sud de l’Afrique !
Vendredi, le rêve ne semble pas terminer. L’aventure ne continue pas dans le ciel, ce jour, mais sous l’eau. L’observation des requins bronze proche d’Hermanus occupe une grande partie de la journée. La mer mouvementée nous donne du fil à retordre.
Le lendemain, avant de reprendre la route à destination de Cape Town, le ciel nous offre un répit. Nous décollons au-dessus de ce coin de paradis qu’est Hermanus. Les conditions de vol sont excellentes et nous commençons, tels des oiseaux migrateurs, notre route vers le Nord. Par hasard ou pas… quelques averses locales nous poussent à faire demi-tour. Si c’est le hasard, nous dirons qu’il est bien fait car, à notre retour sur Hermanus, c’est le festival des baleines ! Des dizaines d’entre-elles s’en donnent à cœur joie dans la baie. Des sauts, des splash, des coucous de la queue ; qu’il est magique de survoler ces cétacés de près de vingt mètres. Nous posons presque les larmes aux yeux, à proximité de l’eau où elles se trouvent. Les dauphins leur auraient donné le mot ?
Tandis que nous sommes sur notre petit nuage, nous nous rendons à Cape Town où nous passons la soirée au Water Front. Ambiance musicale au soleil couchant.
Malgré les vents forts du lendemain, nous avons le sourire. Il n’y a pas que le parapente, nous sommes là pour visiter également. Les manchots de Simon’s Town nous attendent. C’est l’année des animaux !
Puis nous jouons dans le vent… sans les voiles ! Avec les 100 à 120 km/h mesurés, nos vestes suffisent pour voler. Un rêve incroyable qui se prolonge ! D’ailleurs, encore une nuit durant laquelle le vent tombe. Un nouveau petit vol à Signal Hill, puis c’est le Lion’s Head qui s’offre à nous ! C’est le grand Chelem ! On ne peut faire mieux !!
Pourvu que nous ne nous réveillions pas maintenant, il y a encore tant de choses à faire et à voir ! Finger cross comme on dit ici.
Il semblerait que la migration worldtourair.ch continue à destination de Porterville. Nous y retrouvons nos maisons perdues dans le Fine Bush. A une altitude de 800 mètres, l’air est magnifiquement respirable, l’air limpide et le ciel sans pollution lumineuse. Ainsi, la Croix du Sud, Orion, Mars, les Pléiades, toutes les étoiles veillent sur nous !
Après une première journée grise et venteuse durant laquelle nous en profitons pour nous reposer et nous balader, nous préparons notre plan migratoire pour le lendemain.
Effectivement, Porterville est un site de distance réputé : une crête de 80 km et des potentiels de vol de 150 km au moins. Le graal pour des participants à ce voyage de parapente en Afrique du Sud.
Arrivé sur le décollage de bonne heure, les conditions sont parfaites. Ainsi, nous volerons vers le Sud sur 25 km puis reviendrons sur nos pas en direction du Nord, tout au bout de la crête. Potentiel : 100 km de vol aujourd’hui ! Effectivement, ce n’est pas moins de cinq pilotes qui arrivent au bout de cette transhumance aérienne. D’autres pilotes n’ont pas terminé si loin, par fatigue ou autres petits soucis logistiques apparaissant après plusieurs heures de vol, mais tout le monde a repoussé ses limites sans ennui et a le sourire aux lèvres. Et quoi de mieux, après un atterrissage au milieu des champs de blé fauchés et brulants qu’une récupération par Duan et son minibus climatisé ? Une bière fraiche qu’il nous avait caché dans une glacière !! Bravo, un guide en OR !
Jeudi, les conditions s’annoncent plus difficiles, ce qui se confirme une fois en l’air. En conséquence, plus de la moitié des pilotes posent après 30 minutes de vol, au plus. Néanmoins, quatre oiseaux réussissent à s’extirper du nid et volent avec le vent en direction du Nord. Ils finissent par atteindre le bout de la crête et posent au même endroit qu’hier. Il semblerait que le rêve continue.
De retour à la maison, par une chaleur agréable, nous plongeons dans la piscine et buvons l’apéro tout en préparant le « poiki-pot » pot au feu local. On dirait que profiter de la vie est également un objectif de ce voyage de parapente en Afrique du Sud!
Troisième jour de vol dans ce cadre merveilleux, les conditions toujours idéales nous permettent de parcourir à nouveau près de 100 km, voir plus ! Tous les pilotes ont pu partir en distance et tous ont le sourire une fois posé.
Puis, Duan nous récupère et nous emmène en direction de Cape Town, pour un repas à Blouberg, en bord d’Océan Atlantique. La vue y est magnifique : Cape Town ainsi que Lion’s Head et Table Mountain en arrière plan. Cela semble être une magnifique image pour terminer un rêve. Des vols, des animaux, une ambiance du tonnerre, des participants formidables… si seulement je pouvais recommencer ce rêve !
Hé mais Duan ! Que fais-tu ?! Tu m’as pincé, ça fait mal !
Mais… ce n’était donc pas un rêve ?!
Vous aussi vous souhaitez vivre ce rêve? Participer à ce fabuleux voyage de parapente en Afrique du Sud? On y retourne en novembre 2020! C’est par ici!
Et également une trace d’un vol à Porterville qui montre le potentiel du site.
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